Je m'étais levée bien évidemment en retard, je m'engageai dans une course contrela montre pour limiter les dégâts, prenant une douche ultra-rapide, je repartais en direction de ma chambre pour m’habiller tout se passa bien jusqu’à ce que mon pantalon soit pris d'une humeur taquine, je m'entravais en l'enfilant, heureusement je tombais en position assise sur le lit, j'enfilais mes chaussures avant de dévaler les escaliers en trombes.

- Décidément je la sens bien cette journée...

J'attrapais mes clés et ma veste en cuir puis je me précipitais à l'extérieur, avant de fermer la porte à clé. En plus je devais récupérer une nouvelle élève, je n'aimais pas ces trucs de parrainage, mais je ne pouvais pas refuser, à l'heure qu'il était elle n'avait pas dû m'attendre, elle devait déjà être sur le chemin.
J'allumai la radio, afin d'avoir un peu de compagnie. Une fois arrivée devant le lycée, je vis la nouvelle, qui était en face d'un vieux magasin, et pour la première fois depuis des années, il y avait foule à Mystic Falls...
Chose qui m'étonna un peu... Je garai ma voiture avant de tenter de rejoindre la jeune nouvelle. Et de me confondre en excuse.
Afin ça c'est qui était censé se passer, juste avant qu'elle heurte quelqu'un.
La silhouette qu'elle venait de percuter ne m'était pas inconnue Theodore.
Je commençais à plaindre la jeune femme, lui rentrer dedans étaient loin d'être la meilleure approche. Je me retiens de rire avant de m'avancer vers eux, et d'entendre l'agréable voix de Theodore.

- Excusez-moi.

J'arrivais enfin au niveau de la jeune femme. Je la saluai avant de me tourner vers Theodore et de lui adresser un petit coucou de la main accompagné d'un sourire, je portais mon regard à ses yeux et à en juger par ces cernes la nuit avait été longue et agitée...
Je devais à présent présenter mes excuses à la jeune femme.

- Je suis vraiment désolée, j'ai eu une panne d'oreiller, je te promets que ça n'arrivera plus. Puis je me tournais face à Theodore. Tu vas bien ? Tu fais quoi dans le coin ? Un problème ?

Oui la curiosité est un vilain défaut mais ça faisait longtemps qu'on avait dépassé ce stade-là, ça me paraissait vraiment étrange de le voir là, avait-il des problèmes ?
C'est vrai qu'il était rare de tomber sur Theodore au coin d'un lycée, quand je le cherchais je faisais le tour des bars où j'allais chez lui mais je n'irais certainement pas le chercher près d'un lycée...

Theodore s’arrêta brusquement, regardant cette fille dans les yeux. Elle devait avoir la moitié de son âge, un peu comme Elena. Il la fixa, la trouvant mignonne mais n’eut pas le temps de vouloir la « draguer » qu’une voix fit surface. Celle d’Elena. Avec un petit sourire, il tourna sa tête vers elle et constata que… elle semblait vouloir rire, il fronça les sourcils un moment. Il répondit à son coucou d’un vague signe de main avant de lancer un rapide coup d’œil vers la rue où avait disparu sa cible. Avec des tonnes de pensées qui se trimballaient, il dut se résigner à utiliser ses pouvoirs pour la localiser. De toute façon, Elena trouverait ça bizarre, si ce n’était pas déjà le cas… Tout de même, il fut heureux de la voir là. Il avait l’impression de ne plus l’avoir vu pendant de longues semaines.

— Je suis vraiment désolée, j’ai eu une panne d’oreiller, je te promets que ça n’arrivera plus.

Il regarda longuement Elena puis tourna son regard vers l’autre fille. Une camarade ? Dommage, il s’était promis de faire sa connaissance. Enfin « connaissance », ça voulait dire draguer, lui donner son numéro et mettre son manoir dans le désordre jusqu’à que Ben devienne fou et décide de fuguer du manoir. Comme d’habitude, en fait.

— Tu vas bien ? Tu fais quoi dans le coin ? Un problème ?

Theodore eut un léger sursaut en remarquant qu’elle lui parlait. Sur le coup, il ne sut répondre. Il n’allait pas lui dire tranquillement « J’avais une personne à tuer, comme d’hab’, sauf qu’elle s’est enfuie car cette idiote d’élève marche en regardant le ciel plutôt que de faire attention que je fonçais sur elle. » Il se ravisa, se mordant la lèvre. Comment lui dire cette histoire ? Autant mentir. Elle le saurait, mais il valait mieux mentir que de dire la vérité, n’est-ce pas…

— Des problèmes ? Moi ? Ne t’inquiète pas, je... n’ai pas de problèmes.

Il s’arrêta sur sa parole, fixant Elena. Soudain, il eut une idée ! Il voulait se taper le front pour ne pas avoir pensé à ça avant. Quel idiot ! Donc, par pensée, il lui confia :

« Je passais juste dans le coin. »

Il se tourna vers elle et fit un sourire forcé. En espérant qu’Elena comprendrait. Enfin, elle comprenait toujours tout, même trop. Quand il mentait, elle le regardait étrangement et il avouait, comme un enfant qui avait volé quelque chose. Il se fit une note à lui-même qu’il devait apprendre à mentir. Non, à mentir à Elena. Il savait très bien mentir, sauf à elle. C’était ça le problème. Puis, il se tourna vers l’autre fille.

— Je suis Theodore, un ami à Elena, se présenta-t-il d’un ton légèrement nerveux.

J'étais heureuse de le voir, comme à chaque fois, mais là ça faisait un moment que je ne l'avais pas vu. Puis quand je lui demandais ce qu'il faisait là, et s'il n'avait pas des problèmes il ne me semblait pas dans son assiette bien au contraire, un peu gêné, et il ne semblait vraiment pas à l'aise.

- Des problèmes ? Moi ? Ne t’inquiète pas, je... n’ai pas de problèmes.

Il mentait si mal que je pouvais l’appeler Pinocchio, bien que son nez ne s'allonge pas. Pourtant je l'avais déjà vu mentir à la perfection, si bien que j'aurais pu y croire moi, mais quand je lui posais la question directement c'était une autre histoire, et dès qu'il commençait à bafouiller c'est qu'il était coupable.

- Oui... On en reparlera...

Et ça c'était la phrase pour lui dire que je l'avais grillé et que je ne lâcherais pas l'affaire comme ça, mais pas devant des témoins. Puis il utilisa sa magie pour me faire passer un message. Je ne savais pas depuis quand il avait appris à faire ce tour mais c'était absolument génial et très surprenant.

« Je passais juste dans le coin. »

S'il pensait s'en sortir comme ça, il était loin du compte. Puis il me servit son sourire forcé, je lâchai donc l'affaire pour le moment. Puis il se tourna vers la jeune fille qui m'accompagnait.

- Je suis Theodore, un ami à Elena.

- Et nous on est en retard. Riais-je avant d’attraper la jeune femme par l'épaule et de la mettre en direction du lycée.
J'en profitais pour glisser quelques mots à Theodore au passage.

- On en a pas fini tous les deux. Tu passes me chercher à la fin des cours ?

Oui enfin c'était plutôt une question rhétorique qu'il puisse ou pas, je lui ferai cracher le morceau. Et s'il ne s'en doutait pas il s'en apercevrait vite. Mais pour le moment je n'attendais que sa réponse.

Elle doutait. Et il en était pratiquement sûr. De un, elle avait ce regard suspicieux qui voulait tout dire — et qui donnait des frissons à Theodore vu qu’il n’aimait pas avouer ses problèmes, de deux, il le savait, c’était tout. Il faillit être soulagé mais il ne put l’être : car Elena avait prononcé la phrase qu’il ne fallait pas, celle du « on en reparlera ». C’était mauvais signe. Quand il se présenta, il faillit se mordre la lèvre quand il vit Elena prendre le bras de la fille. Il l’avait à peine vue et elle partait déjà ; elles devaient être en retard… Quand il se présenta, il crut qu’il allait pouvoir … échanger son numéro de téléphone à la fille, sauf qu’Elena la prit par le bras en riant. A ce moment, il fut comme hypnotisé. Comme toujours lorsqu’elle riait, en fait. Il baissa les yeux, quelques instants avant de se ressaisir.

— Et nous on est en retard.

Theodore fit un sourire sarcastique, « pas ma faute si mon instinct de dragueur prend le dessus.. » songea-t-il.

— On en a pas fini tous les deux. Tu passes me chercher à la fin des cours ?

Theodore la regarda dans les yeux avant de lâcher un petit rire.

— J’ai pas le choix, on dirait, chuchota-t-il.

Il disait ça d’une manière à lui. Il voyait qu’Elena voulait absolument découvrir ce qu’il « cachait ». Mais elle savait sûrement qu’il disait ça pour rire. Sans qu’elle lui dise, il serait venu la chercher. Il recula avant de saluer Elena d’un signe de main. Même s’il avait peur pour elle — comme toujours, il partit dans sa voiture et s’y installa sans, cependant, tout de suite démarrer. Il prit son téléphone, contacta son client, sachant qu’il ne serait pas très content qu’il l’ait réussit à laisser sa victime s’enfuir.

— Rosenberg ? fit la voix de son client.
— Elle est partie.

Un silence, un soupir et puis, un grognement.

— Je vous avais dit de ne pas la perdre de vue. Pourtant, on m’a dit que vous étiez le meilleur…
— Je la retrouvais, ne vous inquiétez pas, maugréa Theodore.

Suite à ça, ils raccrochèrent. Le sorcier ne sut retenir un long soupir avant de poser sa tête contre le volant. Il n’eut pas le temps de ruminer que son klaxon le fit sursauter. Theodore se concentra fortement, fermât ses yeux. Ce n’était pas facile de localiser une personne, ça prenait de son énergie et de plus, ce n’était pas précis. Pourtant, il réussit à trouver sa victime.

Quelques dizaines de minutes plus tard, Theodore se trouvait dans un bar, à la recherche d’une gourde brune. Plutôt sexy… mais gourde. Il vint s’asseoir à une table quelconque et ce fut lorsqu’il posa ses fesses sur une chaise, qu’il vit une gourde brune. La cible. Il se leva lentement, tandis qu’elle partait dans un couloir. Il s’arrêta un peu, fronça les sourcils mais la suivit tout de même. Mais, à peine passé le couloir, qu’une force le plaqua contre le mur. En face d’elle, se trouvait sa cible. Une vampire. Il écarquilla ses yeux, surpris de ne pas avoir su plus tôt qu’elle l’était.
Elle avait ses crocs sortis et sa main qui retenait la gorge de Theodore, pouvant le tuer si elle le voulait. Enfin… il fallait que Theodore soit d’accord. Chose impossible, pensa-t-il sarcastiquement.

— Tiens, un tueur à gages. Original.
— Je peine à respirer, sangsue, souffla difficilement Theodore.

Pourtant, elle ne desserra pas son emprise.

— On protège Elena Gilbert ? C'est mignon. Mais plus pour longtemps, susurra dangereusement la vampire.
— Je te conseille vivement de retirer tes sales pattes, grogna Theodore.
— Pourquoi ça ? rigola cruellement la jeune femme.

Mais Theodore ne répondit pas. Il ne le fera pas, d’ailleurs. A la place, il fixa la gourde dans les yeux et quelques secondes plus tard, elle se tenait la tête, souffrant d’une « mystérieuse » migraine.

— Parce que les sorciers sont susceptibles…

Et il partit. Quelques heures plus tard, après s’être rendu compte qu’il saignait de la gorge et qu’il n’avait rien soigné alors qu’il attendait Elena devant son école, adossé contre sa voiture, il se dit qu’il était vraiment un sorcier sadique…

En effet je ne le croyais pas, et j'étais décidée à lui faire savoir. Visiblement le message était passé, mais je n'allais pas lâcher l'affaire comme ça et il savait très bien. J'avais donc trouvé l'excuse de venir me chercher après les cours, à vrai dire il le faisait souvent et on pouvait "délirer" en rentrant à la maison au sujet de tout et n'importe quoi.

- J’ai pas le choix, on dirait.

Il avait beau avoir dit ça comme ça je savais très bien que ça ne le dérangeait absolument pas, il jouait au gros durs la plupart du temps mais quand on le connaissait on savait très bien qu'il n'était pas comme ça. Mais il n'aimait pas faire voir cette part de lui je n'avais jamais vraiment su pourquoi. Mais je ne pouvais pas rester longtemps il fallait que je conduise la nouvelle à son cours et que j'aille assister au mien..

Le cours était celui de littérature mon dernier cours de la matinée, j'étais pressée qu'il se termine, car je n'avais pas cours de l'après-midi ce qui signifiait qu'en insistant un peu auprès de Theodore je pourrais passer le reste de la journée avec lui et donc savoir ce qui se passait.
Quand la sonnerie retentit enfin, j'attrapais mon sac rapidement, et me dirigeais vers la sortie. Il était bien là, je souris avant de m'approcher de lui et de voir du sang sur son cou.

- Tu vas bien ? Qu'est-ce qui c'est passé ? Qui t'a fait ?

J'avais posé toutes ses questions d'une traite, et j'étais déjà entrain d'inspecter son cou et le sang sur sa chemise. J'étais inquiète, il était là pour me protéger mais je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose par ma faute ou non.

- On devrait rentrer soigner ça. Je récupère ma voiture et on y va.

Je ne tardais d'ailleurs pas, sans vraiment attendre son avis, à récupérer ma voiture et me garer juste devant lui, pour une fois j'allais être le chauffeur.

- Tu montes ?

Theodore était nul en guérison. Il l’avait toujours été, d’ailleurs. Ses « meilleurs » pouvoirs étaient le feu, la souffrance pour les vampires et la lévitation. Le reste, il s’entraînait mais les progrès n’étaient pas réellement là. Lorsqu’il leva les yeux, il vit quelques élèves sortir de leur cours. « Quelques »… Était-il en avance ? Il n’espérait pas. Rien que le fait d’atte… Oh. Elena sortait. Il ne put s’empêcher de regarder son joli visage, sa démarche déterminée et son regard inquiet qui se posa sur son cou quand elle vint près de lui. Et à ce même moment, son cœur se mit à battre plus lourdement, plus « passionnément ». Il nia ses sentiments et vint les mettre de côté avant de la regarder dans les yeux.

— Tu vas bien ? Qu’est-ce qui c’est passé ? Qui t’a fait ?

Theodore faillit reculer lorsqu’elle approcha sa main ou plutôt son visage mais il ne fit rien. Pourtant, il avait l’habitude… ils étaient vraiment proches. Mais là, il ne sut que penser. D’un geste doux, il poussa sa main avec la sienne.

— Arrête de t’inquiéter, déclara Theodore avec un léger rire nerveux.

Il n’allait pas dire : « Tiens, en fait, il y avait une vampire… probablement envoyé par ce foutu Klaus — que je vais démembrer, qui voulait te ramener à cet idiot, donc, je me suis battu et tada ! Je saigne. Cool, nan ? » Bonne idée pour qu’Elena soit encore confuse avec ses problèmes et donc, ses sangsues de Stefan et Damon vont s’y impliquer, Elena n’aura que d’yeux pour eux et lui, Theodore, sera encore confronté à un de ces baisers. Il sursauta légèrement lorsqu’il entendit la voix d’Elena.

— On devrait rentrer soigner ça. Je récupère ma voiture et on y va.
— On peut y aller avec la mie…

Mais il ne sut continuer sa phrase. Il vit Elena partir, ramener sa voiture.

— Tu montes ?

Theodore haussa un sourcil, amusé. Après un soupir, il fit un de ces sourires habituel avant de s’engouffrer dans sa voiture. Pendant un moment, il oublia à quel point il était grand et à quel point la voiture d’Elena était petite par rapport à lui, donc, il se cogna encore une fois au toit de la voiture sur son crâne et il maugréa.

— Je jure que je vais bruler cette voiture ! grogna Theodore en se frottant le crâne.

Après un instant de silence, il continua :

— Je disais ça comme ça bien sûr, toussota-t-il.

J'étais inquiète c'était normal non ? Qui ne le serait pas en voyant quelqu'un que vous adoriez blesser ? Normal oui mais pour Theodore non, il repoussa donc ma main.
J'inclinais la tête sur le côté. Il n'était pas indestructible et il n'était pas comme Damon ou Stefan, il ne guérissait pas instantanément...

- Arrête de t’inquiéter.

C'était facile à dire ça... Je ne pouvais tout simplement pas. Je me dépêchai donc d'aller chercher ma voiture, même s'il voulait qu'on prenne la sienne, je ne savais pas s'il avait trop utilisé sa magie, et il était blessé je ne préférais pas prendre de risques. Il se décida enfin à monter, se cognant la tête au passage. Je me retins de rire avant d'entendre la voix de Theodore.

- Je jure que je vais brûler cette voiture !

Je me tournais pour le regarder droit dans les yeux. Vraiment ? Ma voiture ? Il n'arrêtait donc jamais ? Il devait massacrer chaque chose qui l’énerver ? Le vase de l'entrée y était déjà passé, ainsi qu'une de mes jupes qu'il avait jugé trop "courte" pour rendre visite aux Salvatore... Alors j'avais tendance à me méfier quand il me disait qu'il allait brûler ma voiture.

- Je disais ça comme ça bien sûr.

- Elle n'est pas trop petite, c'est toi qui est trop grand.

Je lui souris avant de démarrer et de prendre la route en direction de chez moi, je mettais la radio, et je siffloter tout en tournant devant l'allée, on étais arrivé. Une fois à l’intérieur, je posai les clés de ma voiture et de la maison sur le petit meuble de l'entrée. Je commençais à monter les escaliers avant de me tourner vers Theodore.

- La trousse de premier secours est dans la salle de bain, tu montes ?

Une fois arriver dans la salle de bain je préparais un coton imbibé d'alcool. Je lui déboutonnais les deux premiers boutons de sa chemise afin de pouvoir le soigner correctement. Pour une fois que c'était moi qui devait le soigner et pas le contraire, je pouvais bien m'en charger.

- Attention ça risque de piquer. Tu veux toujours pas me dire ce que tu faisais près du lycée ce matin ? Ou qui t'as fait ça ? Même si je crois reconnaître une morsure de vampire ?

Il fallait souvent prendre au sérieux ce que disait Theodore lorsqu’il était énervé. Elena connaissait les frais de ses colères noires. Et Ben, aussi ; sauf que lui, il devenait fou. Nombreux étaient les vases, les regards furieux qu’il jetait. Il toussota quand il vit que sa protégée lui lança une mine méfiante, il y avait de quoi, en fait…

— Elle n’est pas trop petite, c’est toi qui est trop grand.

Il allait répliquer mais il fermât sa bouche quand il la vit sourire. Elle avait ce don de le calmer. Elle seule, d’ailleurs. Cependant, il maugréa tout de même. Ensuite, il fit quand même un léger sourire. Elena démarra, mit la radio et … sifflota. Theodore ne put s’empêcher de rigoler un peu. Ils entrèrent en silence, elle déposa ses affaires sur un petit meuble avant de marcher dans les escaliers. Le sorcier s’arrêta, se demandant ce qu’elle faisait.

— La trousse de premier secours est dans la salle de bain, tu montes ?

Theodore fit un sourire avant de la suivre, regardant les moindres détails de sa maison. C’était plutôt rare qu’il venait ici. Rare parce que Stefan ou Demon étaient souvent ici, donc… il n’y avait pas de raisons à ce qu’il vienne les « déranger ». Cependant, il s’arrêta dans ses pensées quand il vit qu’elle se dirigeait vers lui avec un coton imprégné d’alcool. Elle n’allait quand même pas… ? Elle déboutonna quelques boutons de sa chemise, sous le regard surpris de Theodore. Surpris et gêné. Pour une fois !

— Attention ça risque de piquer. Tu veux toujours pas me dire ce que tu faisais près du lycée ce matin ? Ou qui t’as fait ça ? Même si je crois reconnaître une morsure de vampire ?

Theodore soupira un peu avant de la fixer dans les yeux. Pendant un moment, il ne sut que dire. Il avait tellement de choses à lui dire… et cette proximité entre lui et elle le rendait un peu mal à l’aise. Pourtant, ils avaient l’habitude ! Il allait devenir confus… confus, puis saoul. L’alcool était vraiment un « bon » ami…

— Klaus a envoyé une de ses fidèles sangsues. Plutôt douée… mais idiote. Donc, elle s’est défendue et m’a laissé un souvenir.

Il avait dit ça d’un ton sérieux mais légèrement sarcastique. Il ne voulait pas paraître pour le mec complètement obscur et tout. Pas comme ce Stefan qui fait promettre des choses inutiles. Maudits Salvatore… Il n’avait rien contre les vampires, si ce n’est que d’en vouloir à Elena et d’être absolument accro au sang, comme si c’était de la drogue ou quoi. Il les appelait sangsues pour taquiner Elena, car il savait qu’elle était totalement amoureuse de… enfin, des Salvatore.

— Tu devrais être prudente, au fait. Et pense à me téléphoner si tu crois qu’une gourde de vampire te suit ou quoi… et sinon, ça me pique pas.

Éternel gros dur, n’est-ce pas ? D’un geste vague, il prit le coton des doigts d’Elena, déboutonna (HS : pas pû m’en empêcher XD) tous les boutons de sa chemise et nettoya le sang qui s’était écoulé sur son torse. Cicatrisé, bien sûr. Bagarres de vampires, l’histoire de la chasse au gibier — il avait trébuché dans un piège, et ainsi de suite. Il avait perdu toute trace de gêne et était devenu le réel Theodore.

Et le voilà qui soupirait... Je voulus rétorquer quelque chose mais c'était comme bloqué... Pour une fois que je restais muette. Un silence s'installa entre nous, pendant que j'appliquai délicatement le coton contre les plaies, tamponnant légèrement autour. Jusqu'à ce qu'il lâche enfin le morceau.

- Klaus a envoyé une de ses fidèles sangsues. Plutôt douée… mais idiote. Donc, elle s’est défendue et m’a laissé un souvenir.

Je fronçais les sourcils. Klaus... Encore une fois blesser les gens que j'aimais. Il avait sacrifié ma tante, était partis de Mystic Falls avec Stefan, le faisant retomber dans son addiction pour le sang. Maintenant c'était Theodore qui en faisait les frais.

- Tu devrais être prudente, au fait. Et pense à me téléphoner si tu crois qu’une gourde de vampire te suit ou quoi… et sinon, ça me pique pas.

Je souris, il pourrait être à l'agonie qu'il dirait qu'il va bien. Puis il me prit le coton des mains et déboutonna le reste de sa chemise et nettoya le sang qui était sur son torse. Je m'appuyais sur le meuble derrière moi.

- Je suis désolée pour ça... Puis je tendis la main vers lui avant de reprendre la parole.
- Je vais te laisser terminer ça, en attendant je vais récupérer ta chemise.

Une fois la chemise en main je la glisser dans la machine à laver et commencer à la faire tourner, puis je me diriger vers la chambre d'Alaric, et je récupérer une chemise, je repassais dans ma chambre et fouiller dans ma penderie ou un pull de Stefan était là, du temps ou il passait quelques nuit ici.
Je me dirigeais à nouveau vers la salle de bain. Je lui présentais la chemise et le pull, toujours sur leurs cintre.

- Alors ? Profites-en t'as du choix. Je vois que tu continues le sport.

C'était une constatation il me paraissait vraiment plus musclé que la dernière fois que je l'avais vu, ça faisait quelques semaines. Je lui aurais bien demandé où il était passé mais ça ne me regardait pas... Et ça ferait un peu trop interrogatoire...

- Tu veux boire quelque chose ? Un thé ? un café ?... Un bourbon ?

Je connaissais bien Theodore, mais s'il me répondait un thé, là je pourrais officiellement m'inquiète pour lui. Je me détournais histoire de lui laisser un peu d'intimité. Je fixais le sol attendant qu'il me rejoigne.

- Au fait ça te dirait qu'on passe l'après-midi ensemble histoire de rattraper le temps perdu ?

Theodore n’avait jamais vraiment eu d’amis. Et Elena était la seule qui pouvait le comprendre, il ne voulait pas qu’elle s’attriste pour lui, ni qu’elle s’inquiète. Mais il voyait qu’elle le faisait et ça le « déchirait », ça le rendait vulnérable. Quand elle vit qu’elle tendit sa main, il lança un rapide coup d’œil curieux.

— Je suis désolée pour ça…

Il la regarda d’un visage stupéfié, se demandant pourquoi elle était encore désolée.

— Je vais te laisser terminer ça, en attendant je vais récupérer ta chemise.

Il fit un sourire avant d’hocher doucement la tête. Il n’avait pas besoin de parler pour qu’elle le comprenne, parfois. Il avait bien dit « parfois »… Partie, il se mit à penser à tous leurs déboires, il échappa un rire discret. Theodore acheva son « nettoyage » de sang avant de s’adosser sur le meuble. Il regarda un peu autour de lui avant de poser son regard vers une photo. Elena et Stefan. Après tout ce qu’il lui avait fait… Il n’eut pas le privilège de penser à un plan pour démembrer ce vampire qu’Elena était revenue avec une chemise et un pull.

— Alors ? Profites-en t’as du choix. Je vois que tu continues le sport.

Reprenant son attitude d’enquiquineur, il fit un sourire satisfait.

— Je vois que tu observes bien, rétorqua-t-il avec un ton amusé.

Finalement, il se dirigea devant elle avant de la regarder un court instant dans les yeux. D’un geste simple, il porta son choix sur la chemise. Grâce à quelques « dons » pratiques et précieux, le pull sentait à plein nez le vampire. Donc, non. Il mit la chemise rapidement.

— Merci.

Il remarqua par ailleurs son regard quelque peu investigateur mais fit semblant de ne rien avoir vu. Mieux valait ne pas déclencher une série de questions dont les réponses allaient fortement déplaire à Elena. La connaissant, elle allait probablement s’énerver sur lui : « pourquoi tu ne m’as pas prévenue que t’allais t’entraîner dans un endroit flippant ? » Enfin…

— Tu veux boire quelque chose ? Un thé ? Un café ? … Un bourbon ?

Il fit un sourire quand il entendit le mot « bourbon ».

— Je dirais du thé.

Il fit une pause et continua à sourire.

— Je ne prendrais rien, mais merci quand même, dit-il finalement et doucement.

Il fallait pas abuser, hein… Si Damon ou Stefan faisaient interruption dans la maison pour une raison « inconnue », il voulait pas qu’il les voit… saouls.

— Au fait ça te dirait qu’on passe l’après-midi ensemble histoire de rattraper le temps perdu ?
— Le temps perdu, hein ? répondit directement Theodore en haussant les sourcils.

Il fit mine de réfléchir, rien que pour énerver Elena.

— Désolé, j’ai du boulot…

Avant de rire et de la prendre dans les bras, comme à son habitude.

— Évidemment ! Donc, on peut aller où ? Énerver Klaus ? Faire que Stefan pète les plombs ? Ou tout simplement regarder un film et manger des trucs gras… comme avant ?

- Je vois que tu observes bien.

- C'est juste que ça se voit.

J'inclinais la tête sur le côté avant de me retourner décidément il ne changerait jamais. Je l'avais toujours connu plutôt musclé je ne pensais pas qu'il continuerait afin de prendre encore plus de muscles.
Il me regarda droit dans les yeux avec ce regard inquisiteur comme s'il attendait quelque chose mais quoi ?
Puis il me remercia avant de prendre la chemise et non le pull de Stefan, je retournais poser le pull dans ma chambre.
Puis je lui proposais quelque chose à boire, sa réponse me parut des plus étranges, du thé ?
Je n'eu pas le temps de rétorquer qu'il reprenait la parole.

- Je ne prendrais rien, mais merci quand même.

Était-il gêné de boire dans ma maison ? Pourquoi cela ? Avais-je dit ou fait quelque chose qui aurait pu le mettre mal à l'aise ? Puis quand je lui proposais de passer l'après-midi avec moi ça réponse me surprit.

- Désolé, j’ai du boulot…

J'eu à peine le temps de dire quoi que ce soit, Theodore qui me laissait en plan ? Ce n'était pas possible. Il se mit à rire avant de me prendre dans ses bras. Je le serrais à mon tour comme s'il pouvait disparaître le seconde d'après.

- Évidemment ! Donc, on peut aller où ? Énerver Klaus ? Faire que Stefan pète les plombs ? Ou tout simplement regarder un film et manger des trucs gras… comme avant ?

- Et bien, pour une fois que Klaus est à peu près calme mis à part ce qui s'est passé ce matin, on va éviter d'aller lui taper sur les nerfs. Tu en as vraiment après Stefan hein? Je prendrais l'option film, canapé, pop-corn. Sauf si Monsieur fait attention à sa ligne.

Après avoir dit ça je lui tapotais l'estomac avant de partir en direction de la cuisine et de préparer un bol de pop-corn, et deux verres de limonade comme avant, je m'occupais du pop-corn et de la boisson lui s'occuper de choisir un film, je me dirigeais vers le canapé déposant les deux verres sur la table basse, et je lui tendis le bol de pop-corn.

- Alors ça sera quoi ? Dis-je en prenant place sur le canapé.

Il sentait encore la pression que lui avait donnée Elena. Il n’allait pas disparaître en claquant des doigts quand même... Malgré tout, sa meilleure amie ne fut pas très enchantée de ses propositions quelques peu « agressives ». S’il tuait déjà Stefan, elle ne serait pas très contente et lui en voudrait probablement. Triste sort.

— Et bien, pour une fois que Klaus est à peu près calme mis à part ce qui s’est passé ce matin, on va éviter d’aller lui taper sur les nerfs. Tu en as vraiment après Stefan hein ? Je prendrais l’option film, canapé, pop-corn. Sauf si Monsieur fait attention à sa ligne.

Theodore fit semblant de rire, un peu offusqué sur le « attention à sa ligne », lui au moins il n’avait pas fait les pom-pom girls durant son adolescence. Encore heureux, il s’y imaginait mal en jupes avec des couettes. Il fit disparaître ses pensées et fit un léger sourire.

— Tu m’offusques ! fit Theodore en faisant mine de bouder.

Sans qu’il se rende compte sur le coup, elle vint lui tapoter le ventre. Quand elle partit, il posa une main sur son ventre avant de la serrer en un poing. Quel idiot. Pourquoi était-il si sensible avec ses sentiments ? Elle était plus jeune… plus fragile… et déjà amoureuse. Il soupira et se ressaisit avant de la rejoindre. Il la regarda préparer le tout, observant ses gestes délicats et joyeux. Il eut envie de se plonger dans sa mélancolie, de penser à tout ce temps passé avec elle mais sortit ses souvenirs ailleurs. Il n’était pas là pour ruminer. Du moins, pas encore. Alors qu’il regardait les DVD dans l’étagère, il fit mine de chantonner. Romantique ? Non, merci. Comédie ? Pas sûr que ça lui plaise. Sentant la présence d’Elena derrière lui, il se retourna avec un sourire en prenant le bol de pop-corn.

— Alors ça sera quoi ?

Il la regarda prendre place sur le canapé et il sortit deux DVD qu’il montra.

— Ce sera de l’action ! J’en avais marre du romantisme, déclara-t-il avec un sourire amusé.

Sans attendre quoi que ce soit, il alluma la télévision, vint mettre le CD et se jeta près d’Elena avant de déposer le bol à côté d’elle et d’en piquer un peu de pop-corn. Comme d’habitude, il était avachi sur le canapé. Le film commençant, il eut un plaisir de taquiner Elena en lui pinçant doucement le bras. Il fit semblant de rien. Ennuyeux un jour, ennuyeux toujours !

- Tu m’offusques !

Oui bien sûr avant que j'arrive à l'offusquer il m'en faudra du temps. Cependant quand je lui avais demandé s'il en avait après vraiment Stefan il n'avait pas répondu... On ne parlait pas vraiment de Stefan et Damon, enfin lui n'en parlait pas. Il ne les appelait même plus par leurs prénoms, prénom l’appellation de sangsues... Au début je pensais que ce n'était que pour me faire enrager, puis c'était rester... Et s'il détestait tous les vampires... Si j'en devenais une un jour, allait-il me détester aussi ? Allait-il m’appeler sangsues ? Et est-ce que ça voudra dire qu'on partagerait plus rien ensemble ?

- Ce sera de l’action ! J’en avais marre du romantisme.

- Maintenant tu sais pourquoi tu n'est jamais invité pendant les soirées que je passe avec Bonnie et Caroline.

Je tentais de répondre à son sourire mais le coeur n'y était pas, je m'assis et une fois le DVD en route il se jeta près de moi, avant de déposer le bol de pop-corn et d'en prendre un peu.
Il avait gardé son habitude de s'avachir sur le canapé. Je le regardais faire du coin de l'oeil, mais dans ma tête se déroulait une tout autre scène, j'étais malheureusement devenu un vampire, et Theodore me plantait un pieu dans le coeur, je fus parcouru de frisson, puis je sentis comme un pincement au bras. Je tournais la tête vers lui qui regardait la télé. Je levais son bras et le passer au-dessus de mon épaule. Il finirait par se rendre compte que ça n'allait plus, il fallait donc que je trouve un moyen de détourner la conversation.

- Cette vampire ce matin tu es sûre qu'elle venait pour moi ?

Ce n'était pas la vampire qui me préoccupait, j'étais bien protégé, je ne pouvais pas le nier.
Et ce n'est pas ça que j'avais dans la tête. Ce n'était pas cette question-là qui me travaillait, je devais lui demander, je ne risquais pas grand-chose, même si je redoutais la réponse qu'il allait me donner.

- Tu détestes vraiment les vampires ?

C'était dit, j'allais bien voir sa réponse, peut-être qu'elle ne serait pas si mauvaise. Je m'en voudrais vraiment si je devenais un vampire et que je devais passer l'éternité en sachant qu'il me hait...

— Maintenant tu sais pourquoi tu n’est jamais invité pendant les soirées que je passe avec Bonnie et Caroline.

Theodore fit un rictus et lorsqu’il vint près d’elle, il la sentait un peu différente. L’avait-t-il blessé avec ses mots ? Il ne se souvenait pas de lui avoir vexée. A moins qu’il soit allé trop loin dans ses propos… comme d’habitude, en fait. Il la pinça, elle plaça son bras autour de son épaule et il ne put s’empêcher de la regarder. Maintenant, le film perdait son sens et il n’arrivait même plus à s’y concentrer. Enfin, il s’en fichait. Il sentait une atmosphère presque tendue et suspecte. Est-ce qu’Elena allait-t-elle dire…

— Cette vampire ce matin tu es sûre qu’elle venait pour moi ?

Pour elle ? Il en était presque sûr. Il contourna son regard interrogateur avant de le jeter vers ailleurs. Après quelques instants de réflexion, il reporta son attention vers Elena. Ce n’était pas ce qu’elle voulait demander et il le sentait dans sa voix. Lorsqu’elle le regardait ainsi, ça voulait dire qu’elle avait autre chose dans la tête.

— Qu’est-ce que tu veux dire, Elena ? souffla-t-il, inquiet.

Il la fixait, attendant sa réponse d’une attitude un peu sévère. Il prenait cette réaction quand il sentait qu’elle allait dire quelque chose qu’il n’allait pas lui plaire ou l’inquiéter.

— Tu détestes vraiment les vampires ?

Theodore ouvrit la bouche, la regarda avant de la fermer. Détester ? Depuis quand il détestait les vampires ? Il est vrai qu’il disait des propos blessants sur eux mais il le faisait parce qu’il avait… peur… enfin, pas « peur » mais il prenait ses gardes depuis que des centaines de vampires tentaient de s’en prendre à Elena.

— Je ne les déteste pas. J’ai … peur qu’ils te fassent du mal. Tu sais bien que j’ai toujours été méfiant. Trop, même. Et quand je vois qu’il y a tant de vampires après toi, j’ai l’impression de devenir parano, de prendre tout le monde pour mon ennemi. Mais je ne les hais pas. Juste ceux qui veulent te faire du mal. Et si un jour, tu en devenais une, rien ne changera. Tu seras toujours celle à qui je tiens le plus.

Il disait la verité. D’ailleurs, il n’avait jamais été aussi sincère depuis toujours. Il avait sorti ses mots, comme s’il avait peur qu’Elena disparaisse à jamais. Il baissa les yeux. En fait, il ne voulait jamais montrer une faille dans ses sentiments, il prétendait que tout allait bien, qu’il protégeait Elena à merveille mais parfois, il lâchait sa garde et nombreux étaient les vampires qui tentaient de le tuer. Il lui fallait être plus « fort »… pour Elena.

Je me fichais très bien de cette vampire de ce matin... Enfin je ne m'en fichais pas, mais ça n'était pas mon problème c'était pas là où je voulais en venir.
Et j'étais persuadée qu'il s'en rendrait très vite compte.

- Qu’est-ce que tu veux dire, Elena ? souffla-t-il, inquiet.

Ce que je veux dire ? Va-t-il ou non me tourner le dos si je deviens l'un d'entre eux, allait-il me brûler vive comme une de ses ennemies. Ces sangsues comme il les appelle...

- Je ne les déteste pas. J’ai … peur qu’ils te fassent du mal. Tu sais bien que j’ai toujours été méfiant. Trop, même. Et quand je vois qu’il y a tant de vampires après toi, j’ai l’impression de devenir parano, de prendre tout le monde pour mon ennemi. Mais je ne les hais pas. Juste ceux qui veulent te faire du mal. Et si un jour, tu en devenais une, rien ne changera. Tu seras toujours celle à qui je tiens le plus.

Je ne pus m'empêcher de sourire et de me blottir contre lui. Heureuse de ne jamais devoir devenir son ennemi, car passer mon éternité en sachant qu'il me détesterait autant le laisser me planter un pieu tout de suite.

Je reposais les yeux sur la télé, je n'avais rien suivi du film, ça j'en étais sûre. Sauf si le héros meurt en plein milieu du film y' avait quoi après ? Deux heures à voir défiler des noms sur l'écran ?

- Euh c'est lui le héros ? Celui qui vient de mourir ? Ou c'est celui qui se marre ?

Je relevais les yeux vers Theodore. J'avais confiance avec lui. J'étais sûre d'être en sécurité. J'avais toujours été persuader qu'il ne pourrait jamais rien m'arriver quand j'étais avec lui, le jour où il avait carrément fait cramer un Hybride et un vampire sous mes yeux.
J'avais toujours eu peur pour lui, alors qu'il savait très bien se défendre. Mais j'aimerais bien que quelqu'un veille sur lui. Je pourrais toujours demander à Elijah... Même s' il n'accepterait pas l'aide d'un Originel. Je n'aurais qu'a demander a un vieux vampire pour veiller sur lui...
Mais à quel vampire ?

- Et sinon t'étais passé ou tout ce temps ? Tu faisais quoi ?

Décidément on n'aller pas voir la moitié de ce film. Mais j'étais curieuse, qu'avait-il fait pendant plusieurs semaines ? Entrainement physique ? Ou exercer-t-il sa magie ? Les deux ?Mais pourquoi pas chez lui comme d'habitude.

Le discours de Theodore faisait un peu sentimental pour le personnage qu’il était, il ne sut pas éviter que ses joues prirent une teinte rosée qu’il fit partir rapidement en soufflant doucement avec un sourire. Mais Elena vint tout de même près de lui et il passa son bras autour d’elle avant de la serrer un peu plus. Il lança un regard vers le film qui devenait incompréhensible pour eux. Theodore fronça les sourcils en regardant la scène. Euuhh.. qu’est-ce qu’il se passait ?

— Euh c’est lui le héros ? Celui qui vient de mourir ? Ou c’est celui qui se marre ?

Theodore fit un visage confus.

— Je pense que le héros se marre comme un idiot, analysa-t-il avec un sourire.

Quel film… il se tourna vers Elena. Il la regarda dans les yeux avant de la décoiffer d’un geste enquiquineur. Il faisait ça pour ne pas se laisser, comment dire… envahir par ses sentiments. Elena n’avait que 18 ans et lui 36 ans, et même si les Salvatore étaient bien plus vieux, il n’arrivait pas à passer la barrière de « l’amour ».

— Et sinon t’étais passé ou tout ce temps ? Tu faisais quoi ?

Il fut un peu surpris par la question. Il ouvrit la bouche, la referma en se passant une main libre dans les cheveux. A part crever de froid dans un pays où l’été était vraiment trèèès court ? Pendant un court instant, il se souvint du froid extrême qui l’agonisait de l’intérieur, le regard d’un ours qu’il l’avait fait courir comme une fille, quand il s’était évanoui de fatigue dans la neige jusqu’à se réveiller malade…

— J’ai rendu visite à ma famille en Autriche.

Il se tut avant de faire un sourire forcé.

— En fait, c’est pas tellement ça. J’ai suivi un entraînement d’endurance là-bas, au milieu de nulle part, souffla-t-il.

« D’endurance », de torture ouais, songea-t-il. Il libéra doucement son bras, et il retroussa sa manche, montrant une grosse cicatrice qui barrait son poignet. Avec un sourire qui se voulait réconfortant, il voulut se frapper le front : pourquoi lui montrait-il ça alors qu’il la savait sensible à sa sécurité ? Il espérait sincèrement qu’elle n’allait pas commencer à faire des marchés dangereux avec quelqu’un pour se faire surveiller. Il le saurait de toute façon. Theodore n’aimait pas parler de lui, il se tourna vers elle rapidement.

— Et toi ? Qu’est-ce que tu as fait durant mon absence ? demanda-t-il en haussant un sourcil amusé mais curieux.

J'avais perdu tellement de gens en si peu de temps que je ne pouvais me permettre de perdre Theodore. J'avais l'impression depuis quelque temps on arrêté pas d'enterrer les gens qu'on aimés. Vivre à Mystic Falls petite ville si calme en apparence.
Seule ville où l'on pouvait croiser Originels, vampires, loups-garou, hybride, sorcier sans sortir de chez soi...
Je décidais de revenir au film, mais Theodore était aussi perdu que moi. Tant pis pour le film ça nous fera une distraction, un bruit de fond.

- Je pense que le héros se marre comme un idiot, analysa-t-il avec un sourire.

Je souris à mon tour, décidément on ne verrait rien de ce film.
Puis il se tourna vers moi quand je posais à nouveau une question concernant son départ, c'est à peine s'il avait pris la peine de me prévenir qu'il partait, il ne m'avait donné aucun lieu et m'avait juste dit de prendre soin de moi.

- J’ai rendu visite à ma famille en Autriche.

Je levais un sourcil, il est allé rendre visite à sa famille ? On parle bien de la même famille ? Avec une soeur vampire qui veut mordre son frère afin de passer l'éternité avec lui ? Avant que je puisse dire quoi que ce soit, il reprit la parole.

- En fait, c’est pas tellement ça. J’ai suivi un entraînement d’endurance là-bas, au milieu de nulle part.

De pire en pire mais c'était plus plausible que la visite à sa famille, pourquoi avait-il fait ça ? Il voulait faire payer Klaus mais il ne pensait pas l'affronter au corps-à-corps ? C'était joué et perdu d'avance pour Theodore.
Je voulus me redresser quand il me montra son bras, retroussa sa manche, dévoilant une énorme cicatrice barrant son poignet. Comment était-il possible que je l'ai loupé tout à l'heure ?

- Qu'est-ce qui t'est arrivé ? T'as croiser un ours ? Ou ça fait aussi partie de l'entrainement d'endurance ?

Puis Theodore me demanda ce que j'avais fait pendant son absence. A vrai dire à part jouer les demoiselles en détresse, et à me faire vider de mon sang par Klaus pas grand-chose.

- Les choses habituelles, servir de poches de sang vivante à Klaus pour ses hybrides, tenter d'éviter un massacre entre les frères Salvatore... La routine quoi...

Si elle pensait que c’était une sorte de remise en forme pour pouvoir se battre contre des vampires, c’était pas du tout ça. En fait, à moitié. La grande raison, c’était de pouvoir se défendre un minimum physiquement s’il n’était plus capable d’utiliser sa magie. Les autres, il y en avait pleins ; déjà, protéger plus efficacement Elena. Oula, il avait l’impression d’être un stratège qui énumérait tous ses plans… Quand il remit sa manche fébrilement, il crut qu’il allait se faire passer un savon par Elena. La connaissant, elle allait lui dire de ne plus aller là-bas.

— Qu’est-ce qui t’est arrivé ? T’as croiser un ours ? Ou ça fait partie de l’entrainement d’endurance ?

Theodore eut un rictus en entendant le mot « ours ». Parce que c’était exactement la raison de sa cicatrice. Cette fille devinait tout, c’est dingue. Elle devait sûrement être une sorcière dans sa vie antérieure ! Il ne répondit pas, préférant attendre qu’elle parle. Il la regarda avec un sourire curieux.

— Les choses habituelles, servir de poches de sang vivante à Klaus pour ses hybrides, tenter d’éviter un massacre entre les frères Salvatore… La routine quoi…

Theodore lâcha un petit rire. Rien a changé. Enfin, c’est pas en deux semaines que tout allait changer. Quoi que… ! Tout de même, il se sentit fâché de ne pouvoir rien fait sur le fait qu’Elena soit une sorte de victime qui donne son sang à tout bout de champs. Il aurait voulu faire quelque chose. Mais il ne pouvait pas faire plus que ça, sinon, il mourrait et la mission irait chez sa sœur. Et ça, impossible !

— Fichus hybrides… pas que je les aime pas, mais c’est quoi son délire à Klaus de faire des hybrides ? Comme si ça allait lui apporter quelque chose.

Theodore soupira avant de se redresser. Il prit la télécommande, éteignit la télévision et déposa sa main sur le canapé avant de jeter un regard à Elena.

— J’aurais bien voulu jeter un œil dans mes grimoires pour voir s’il y a une solution… mais j’ai déjà cherché partout. Et à part tuer Klaus… je vois pas ce qu’on peut faire, expliqua-t-il. Je veux pas être comme Stefan à être obsédé par ça, se précipita-t-il.

Il fit une moue avant de sourire doucement et de pincer la joue d’Elena. Qu’est-ce qu’il adorait l’ennuyer !

Quand je mentionnais le mot ours et que je vis son rictus je comprenais que j'avais tapé juste. Non mais à quoi jouait-il. Et à la mention des frères Salvatore il se mit à rire décidément il n'avait vraiment pas changé. Mais je ne pouvais pas croire qu'il était parti pour affronter je ne sais quelle bête...

- Fichus hybrides… pas que je les aime pas, mais c’est quoi son délire à Klaus de faire des hybrides ? Comme si ça allait lui apporter quelque chose.

- Ils ont cette espèce de connexion avec Klaus, qui les force à être loyaux et à obéir au moindres de ces ordres. Il se trouve tellement incompris dans sa famille qu'il veut s'en crée une qui ne le laissera jamais tomber...

Theodore soupira puis se redressa, attrapant la télécommande au passage, afin d'étendre la télé puis il se tourna à nouveau vers moi. Pitié qu'il ne m' avoue pas s'être battu avec je ne sais quoi ou je ne sais qui...

- J’aurais bien voulu jeter un œil dans mes grimoires pour voir s’il y a une solution… mais j’ai déjà cherché partout. Et à part tuer Klaus… je vois pas ce qu’on peut faire. Je veux pas être comme Stefan à être obsédé par ça.

Klaus avait vraiment changé Stefan, faisant de lui sa nouvelle obsession, si je perdais Theodore de la même façon que j'avais perdu Stefan... Non ça n'était pas possible... pas deux fois... Je reportais mon attention sur Theodore qui fit la moue avant de me sourire et de me pincer la joue. On faisait ça aux enfant. S'il me prenait pour une enfant j'allais jouer le jeu. J'attrapais le coussin à côté de moi et lui asséner un coup.

- Ça c'est pour le coup de l'ours. Tu te rends compte que tu aurais pu y rester ? Qu'est qu'on aurait fait sans toi ?

Les phrases d’Elena étaient si bien formulées quand elle parla de Klaus. Theodore ne voulait pas l’avouer mais parfois, il avait un peu pitié pour lui ; il avait vécu dans une famille dysfonctionnel avec une mère qui se comportait pour une déesse, avec un père qui avait martyrisé leur vie ; quoi de plus choquant ? Mais il aurait dû en tirer une leçon, pas tuer tout ce qui bouge rien que pour cacher ses sentiments blessés. Theodore était si concentré sur ce qu’il disait à propos de grimoires et tous les recettes de sorciers timbrés qu’après avoir pincé ses joues avec un air enfantin, qu’il ne vit pas un coussin voler et pour enfin finir sur son visage. Le sorcier ouvrit grand ses yeux, arracha le coussin en toussotant car il voulait rire et s’énerver en même temps.

— Ça c’est pour le coup de l’ours. Tu te rends compte que tu aurais pu y rester ? Qu’est-ce qu’on aurait fait sans toi ?

Un sourire vaniteux traversa son visage avant qu’il lui lança un regard entendu. Sans lui ? Oh, le monde n’existerait même plus, en fait ! Quelle modestie, ahlala.

— Oh, probablement rien. Je suis tellement beau que 2012 serait prévu à l’avance !

Une de ses blagues pourries. Il fit tout de même un sourire avant d’asséner, lui aussi, un coup sur Elena. Vengeance ! Un Rosenberg dit toujours le dernier mot, haha ! Ou plutôt coussin, dans ce contexte.

— Tu crois que j’ai pas couru ? J’ai même crié comme une fille ! Mais cet ours voulait vraiment un morceau de moi ! Imagine, moi, en train de courir. Limite, j’aurais préféré les Salvatore… Enfin, n’exagérons rien.

Il rigola quand il vit les cheveux décoiffés d’Elena. Il passa une main dans ses cheveux et tenta de tout remettre correctement avant de lui faire une pichenette sur son front. Il n’avait presque jamais été aussi tactile avec elle, il ne savait pas pourquoi il avait pris cet élan d’affection… Sûrement en voyant ses cheveux si décoiffés… Mais tout de même. Il la fixa dans les yeux, reprenant calme avant de toussoter en voyant qu’il allait susciter des doutes en la regardant ainsi.

Spoiler:

- Oh, probablement rien. Je suis tellement beau que 2012 serait prévu à l’avance !

J'arquais un sourcil, avant de me prendre le coussin, il paierait pour cet affront et pour sa vanité.

- Oh mais tu es drôle ma parole. Lâchais-je avant de lui abattre une nouvelle fois le coussin sur la tête. A chaque fois qu'on étaient ensemble nos discussions dégénérait en bataille...

- Tu crois que j’ai pas couru ? J’ai même crié comme une fille ! Mais cet ours voulait vraiment un morceau de moi ! Imagine, moi, en train de courir. Limite, j’aurais préféré les Salvatore… Enfin, n’exagérons rien.

- Alors pour les Salvatore ça peut s'arranger... Tu ne les apprécie vraiment pas ? Ou dans le fond ça peut aller ? Parce que j'arrive pas bien à comprendre...

Puis Theodore rigola, passa ses mains dans mes cheveux, tentant en vain de remettre toutes mes mèches folles en place, et me fit une pichenette sur le front. C'était étrange de le voir si tactile... Et il me lança ce regard plein de doute... Que cachait-il ? Les pires des scénarios se construisaient dans ma tête... Et s'il n'était pas de retour, mais juste de passage ?

- Me dit pas que tu vas repartir ?!

J'avais attrapé le coussin et le tenait à présent contre moi, allait-il encore s'exiler je ne sais où ? Il était mystérieux, oui mais de là à garder tous ces secrets... Et puis quelque chose n'était pas clair, il était parti si précipitamment...

- Dis-moi ton escapade précipitée n'à rien avoir avec ta soeur au moins?

Autant mettre les choses au clair non? C'est ce que les amis font n'est ce pas ? En tout cas c'est ce que j'avais prévu de faire.

Quand elle posa la question sur les Salvatore, ses pensées se bousculèrent un peu. Il est vrai que leur attitude protectrice, trop, envers Elena le mettait mal à l’aise mais il cachait ce sentiment par de l’agressivité et par sarcasme. Mais ce n’était pas pour autant qu’il les haïssait. D’ailleurs, il commençait à bien les « accepter ». Enfin, plus avec Damon. Il était bien plus réaliste (mais cynique) et drôle que Stefan. Ce dernier avait tendance à se la jouer rabat-joie et ça énervait Theodore. Et puis, son côté « un jour, je deviens un vampire sanguinaire, un autre je me la fais innocent » : ça ne plaisait pas Theo. En fait, il ne sentait pas la relation d’Elena-Stefan ; comme si rien ne se passait entre eux, comme si … un plat résonnait dans leur soi-disant couple. Franchement, qu’est-ce qu’Elena trouvait de si bien chez lui ? Son sérieux ? Son intelligence ? Son calme ? Sûrement… Il ignora la réponse.

Quand il lui lança un regard méfiant et hésitant, il sut qu’Elena l’avait remarquée et qu’elle allait se lancer dans des monologues de meilleure amie enflammée. Elle allait encore tout comprendre de travers ! Pas que ça le dérangeait mais elle se faisait des idées. Mais bon, qui dit Gilbert…

— Me dit pas que tu vas repartir ?!

Theodore fit une moue sérieuse et boudeuse avant de vouloir lui prendre le coussin. Trop tard. Il fit un petit sourire en voyant son air énervé. Mille idées en tête parcouraient ses pensées. Comme par exemple, la chatouiller mais vu son air sérieux, impossible.

— Repartir ? Jamais. Enfin, avec toi je veux bien mais si t’aimes bien les ours… répondit-il en souriant.

Soit il allait l’énerver encore plus, soit il… il ne savait pas. Se prendre un coussin ? Se faire botter les fesses par les Salvatore ? Bon, ça par contre, ça n’allait jamais arriver.

— Dis-moi ton escapade précipitée n’a rien avoir avec ta sœur au moins ?

Il releva la tête un peu plus brusquement, affichant un léger sourire. Il n’avait pas eu la visite de sa chère sœur, heureusement, depuis un bon bout de temps. Ce qui signifiait clairement qu’elle jouait un jeu. Comme d’habitude chez les Rosenberg : s’absenter, revenir avec un plan monstrueux et jouer de son charme pour avoir ce qu’on veut.

— Cette dingue ne me ferait jamais partir, tu le sais bien.

Déjà qu’elle savait à peine faire la différence entre humain et repas… Si ses parents l’apprenaient, lui et sa sœur allaient finir en viande haché. Son père irait se prendre la tête entre les mains en se disant qu’il a fait tout ce travail pour rien et que leur famille (de snob et de bourgeois) allaient crouler, sa mère pleurnichait parce qu’elle ne serait pas invitée aux prestigieux bals de sorciers… Pour eux, c’était leur réputation qui comptait. Theo se retourna vers Elena avec un sourire sincère et convaincant.

— J’ai vraiment rien raté ? Les Salvatore se sont débrouillés sans ma présence ? Je suppose que Stefan meure d’envie de me voir…

- Repartir ? Jamais. Enfin, avec toi je veux bien mais si t’aimes bien les ours…

Je souris en secouant légèrement la tête, il avait toujours la bonne réplique, mais face aux plans de Klaus, les ours me paraissaient une bonne option.

- Quitte à choisir entre Klaus et une armée d'ours je prends les ours sans hésiter une seule seconde...

Je pensais que sa fuite avait quelque chose à voir avec sa soeur, mais apparemment pas, du moins pas d'après ce qu'il disait, j'avais insisté à ce qu'aucun secret puisse se glisser entre nous, il avait toujours respecté ça et moi aussi.

- Cette dingue ne me ferait jamais partir, tu le sais bien.

Il releva la tête vers moi, j'avançais ma main afin de la poser sur son épaule en signe de réconfort, je ne savais jamais quoi dire quand il s'agissait de sa soeur, elle était vraiment spéciale, même pour un vampire...

- J’ai vraiment rien raté ? Les Salvatore se sont débrouillés sans ma présence ? Je suppose que Stefan meure d’envie de me voir…

- Et bien curieusement tout c'est bien passé. Et toi pendant tout ce temps pas de nouvelles rencontres entre deux ours ?

Après tout on parlait bien de mes histoires avec les frères, alors pour une fois on allait parler des siennes, avait-il rencontré quelqu'un ? En tout cas ça ne m'étonnerait pas, c'était Theodore.

Un ours ? Il aurait préféré un Klaus pour pouvoir le faire souffrir, enfin, ce cinglé faisait autant peur qu’un ours. Encore plus pire. Theodore s’imagina eux deux en train de se trouver devant un ours et en train de crier… C’était tout à fait leur genre, ça ! Ils arrivaient à se mettre dans le pétrin d’une façon hallucinante. Si quelqu’un pouvait les filmer, il en ferait une série avec une quinzaine de saisons. Il vint se ressaisir, se disant que ses pensées allaient trop délirer avant de se tourner vers Elena. Il lui parla de sa sœur, affirmant qu’elle ne le ferait jamais partir. Cette dingue avait toujours été un peu spéciale, même avant d’être vampire. Il ne comprenait pas son addiction à être si forte et surtout « vampirique » si elle pouvait avoir des sorts pour une peau parfaite… Elle était insensée mais surtout folle. Theodore se répétait toujours qu’ils allaient se faire tuer si ses parents l’apprenaient et il faisait tout pour que ça n’aille pas jusqu’à leurs oreilles, vu qu’ils ont déménagés à New-York, laissant le manoir pour lui.

Il eut un frisson quand elle posa sa main sur son épaule. Theodore eut un sourire réconfortant, ne voulant pas ennuyer Elena avec ça. Ce n’était pas le meilleur des sujets à aborder… Il eut un rictus en parlant des Salvatore.

— Et bien curieusement tout c’est bien passé. Et toi pendant tout ce temps pas de nouvelles rencontres entre deux ours ?

Theodore rigola avant de devenir un peu plus sérieux. Comme d’habitude, elle avait pris le soin de ne pas entrer dans les détails avec les Salvatore. Dommage, il aurait bien voulu imaginer Stefan en train d’écrire sur Theodore dans son journal intime « Il me manque trop… ». Le sorcier se retint de sourire.

— A part rencontrer des ours et proposer de boire le thé avec, j’ai seulement fait connaissance dans les bars. D’ailleurs, j’ai un peu abusé d’alcool…

Il préféra ne pas parler des liaisons qu’il avait eues… C’était un peu délicat, disons. La seule femme à qui il devait absolument ne rien dire à propos de ça, c’est Mélian. Elle l’étranglerait probablement avec une ceinture et irait en Autriche pour aller exterminer quelques femmes. Ou alors il ne savait absolument pas comment elle réagirait. D’ailleurs, il hésitait à parler d’elle à Elena. Et si elle le prenait pas au sérieux ? Puis, avant qu’il ne fasse quoi que ce soit, son téléphone sonna. Il toussota, évitant soigneusement le regard d’Elena qui avait dû savoir de qui il s’agissait avant de répondre, la voix un peu plus sérieuse et professionnelle. Il entendit la voix grogneuse et nonchalante d’un client qui avait eu son numéro « miraculeusement » et qui lui racontait des trucs banales : sa femme l’avait trompé et il devait tuer l’amant. Comme d’habitude, en fait. Il raccrocha avant de soupirer. Mais Theodore eut quand même un sourire pour ne pas inquiéter Elena.

— Je dois te laisser… Un client qui insiste, dit-il la voix triste. J’aurais voulu rester plus avec toi.

Ensuite, il s’approcha et donna son éternel bisou sur son front avant de la décoiffer en souriant.